Dressée sur la pointe des pieds
Le cou tendu
Jusqu’à la déchirure
Les yeux rivés
Sur le monde alentour
La voyante ne voit rien venir
Ni l’épaisse fumée
Que dégage l’usine
Ni le nuage vibrant
D’un vol d’étourneaux
Ni la chorégraphie
Sur le ciel bleu
D’un cerf-volant
Ni la faux de la mort
Qui vient à sa rencontre
Rompre le cours du temps
Jacques Herman
2011