Voici l'ombre éblouissante
La noirceur aveuglante
Et l'élasticité du temps
Que nous voulons mesurer
Voici tout et son contraire
La fêlure des fous
Par où passe la lumière
Voici Dieu
Voici les hommes
Qui se prennent pour lui
Et les gens occupés
A se mourir d'ennui
Voici les machines
Bruyantes du destin
Et les étoiles qui brillent
Encore
Alors
Que la nuit vient de mourir
Il est six heures du matin
Voici les fiers tombeaux
Des moins que rien
Et le réverbère où Nerval s'est pendu
Et les nuages dans la tête
Des bipèdes humains
Qui n'en peuvent plus
© Jacques Herman – 2007