Des mots tirés au hasard d’un mikado
Qui courent, qui courent au galop,
Rugissant, Surgissant en cent sursauts
Sur la feuille qui au vol les attrapera ;
Des mots tirés au hasard d’un mikado
Qui courent, qui courent au galop,
Rugissant, Surgissant en cent sursauts
Sur la feuille qui au vol les attrapera ;
Des mots insolemment inspirés de maux
S’agençant dans un infini entrelacs
Et dans la singulière langue de Molière
En vers.
Des vers, pondus par de drôles d’asticots,
Qui grouillent, qui grouillent, et bientôt
Des tripes de leur charogne émergent
Et, sans vergogne, se faufilent au lecteur,
Inconsciente victime qu’ils submergent,
S’en nourrissent pour pondre en son cœur
D’où éclora cette tumeur d’addiction :
L’émotion !
Des vers à pieds, des vers à flûtes,
Qui pétillent, qui pétillent, puis percutent
Tous vos sens dans un éclat, un tsunami
Et qui vous emportent vers l’inconnu,
Implosent sur votre subconscient, soumis,
Pour devenir une révélation incongrue
Dont l’esprit s’enivre jusqu’à déraison :
L’émotion !
Des vers, qu’envers et contre tout,
Je dévoile nus de toute fin à leur bout,
Laissant sur sa faim le lecteur, vous.