Et voici que le vent, de furieuse manière,
S'invite dans les nids, éparpillant les œufs,
Echevelant mes nuits d'antiques colères
En souffles haletants ; on dirait que, par jeu,
Il aime à culbuter, en sa folle anarchie,
Les toits environnant les vallées normande,
Les chaumes, les auvents et les feuilles jaunies,
Hiver, automne, été et printemps, en offrande.
L’avez-vous rencontré le vent qui se cambre ?
L’avez-vous entendu hurlant dans les marais,
Quand le clair du jour se vêt couleur de cendre,
Que le ciel s’abandonne et la lune se tait ?
Autour des vieux clochers, il enroule ses ailes,
Aux croix du cimetière, il accroche la peur,
Et dans un tourbillon, envole les ombrelles
Et puis tourne à l’envers les moulins de mon cœur.