Une porte grince

Dans  Poésie Jacques Herman
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Voilà trente ans bientôt

Que j'ai rendu l'âme à Dieu

Je ne joue plus

Depuis à aucun jeu

Sinon celui de la survivance imbécile

 


Une porte grince que je croyais verrouillée

Elle s'ouvre sur des lueurs crépusculaires

Des débris

Des déchets

Quelques fleurs fanées

Le ceinturon noir du tambour de ville

Qui mourut de chagrin

Ou de misère

Une corde de pendu

Un petit tabouret

Blanc cassé

Renversé

Et des toiles d'araignée


Ô vous qui dans votre malheur

Voyez un bonheur qui abonde

Sachez qu'il plane en ce lieux

Des parfums mystérieux

Comme ceux

Qui remplissent les cryptes profondes


© Jacques Herman – 2006



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