Un troupeau gracieux de jeunes courtisanes
S’ébat et rit dans la forêt de mon âme.
Un bûcheron taciturne et fou frappe
De sa cognée dans la forêt de mon âme.
S’ébat et rit dans la forêt de mon âme.
Un bûcheron taciturne et fou frappe
De sa cognée dans la forêt de mon âme.
Mais n’ai-je pas fait chanter sous mes doigts
(Bûcheron, frappe !) la lyre torse trois fois ?
(Bûcheron, frappe !) n’est-elle pas, mon âme,
Comme un qui presse de rapides coursiers ?
Le pèlerin passionné
Jean Moréas