Un soir de novembre 2015

S’émanciper en s’initiant aux voyages insensés
Quêtes où l’objectif se perd dans la pratique du cheminement
Et où seul compte la rencontre avec les anges,
Vagabonds aériens.

En leur présence, j’abroge le temps et l’espace
Je cultive le précieux germe du silence
Et je perçois en mon être le chant du vent
Le bruissement des étoiles.

L’énigme trouve sa solution
Le brouillard se dissipe, faisant place au royaume des miroirs
Fragile et pervers.

Je m’asseois
Spectateur attentif et goguenard
Et je les observe
Ils arment leurs fusils et affûtent leur mensonge.
Encore et toujours, rituel millénaire
Les cris de souffrance et de haine déchirent la nuit
Les corps se mêlent et s’étripent.

Le règne de l’homme sur son trône de sang.

Piégé dans cette geôle grouillante de démons et de prophètes
Je découvre mon destin
Imposer mon chemin de raison et de vérité
Par la grâce virile de ma kalachnikov.