Pour avoir alourdi les poches de mon veston
De quelques poignées de terre
De deux ou trois cailloux
De beaucoup de poussière
Je me fis arrêter
Comme un contrebandier
A la frontière
J’eus beau protester
Dire que je n’avais
Sur moi que des choses
Tout à fait ordinaires
On m’arrêta
On me jugea
On m’emprisonna
Il ne me demeure
Plus guère auprès de moi
Que des souvenirs épars
Dépourvus d’épaisseur et de poids
© Jacques Herman – 2007