L’espoir de survie
Comme une poussière
Vient de s’envoler
Dans l’ombre grise du mouroir
On le voit s’en aller
A petit feu
Sans dire un seul mot
Comme une herbe jaunie
Qui se fane en silence
Comme un oiseau blessé
Dont on feint l’ignorance
De la lente agonie
Derrière un rideau blanc
Que l’on vient de tirer
Les mains jointes
Et le regard baissé
La nonne prie
Mais Dieu même brille
En ces lieux par son absence
La fragile bougie
Qu’elle vient d’allumer
Dont la flamme vacille
Va s’éteindre bientôt
Le téléphone
Dans la chambre voisine
Se met à sonner