De grand’ beauté ma Déesse est si pleine,
Que je ne voy’ chose au monde plus belle.
Soit que le front je voye, ou les yeulx d’elle,
Dont la clarté saincte me guyde, et meine:
Que je ne voy’ chose au monde plus belle.
Soit que le front je voye, ou les yeulx d’elle,
Dont la clarté saincte me guyde, et meine:
Soit ceste bouche, ou souspire une halaine
Qui les odeurs des Arabes excelle:
Soit ce chef d’or, qui rendroit l’estincelle
Du beau Soleil honteuse, obscure et vaine:
Soient ces coustaux d’albastre, et main polie,
Qui mon coeur serre, enferme, estreinct, et lie,
Bref, ce que d’elle on peult ou voir, ou croyre.
Tout est divin, celeste, incomparable:
Mais j’ose bien me donner ceste gloyre,
Que ma constance est trop plus admirable.