Piteuse voix, qui ecoutes mes pleurs,
Et qui errant entre rochiers et bois
Avecques moy, m’as semblé maintesfoys
Avoir pitié de mes tristes douleurs.Voix qui tes plainz mesles à mes clameurs,
Mon dueil au tien, si appeller tu m’oys
Olive Olive: et Olive est ta voix,
Et m’est avis qu’avecques moy tu meurs.
Et qui errant entre rochiers et bois
Avecques moy, m’as semblé maintesfoys
Avoir pitié de mes tristes douleurs.Voix qui tes plainz mesles à mes clameurs,
Mon dueil au tien, si appeller tu m’oys
Olive Olive: et Olive est ta voix,
Et m’est avis qu’avecques moy tu meurs.
Seule je t’ay pitoyable trouvée.
O noble Nymphe! en qui (peult estre) encores
L’antique feu de nouveau s’evertue.
Pareille amour nous avons eprouvée,
Pareille peine aussi nous souffrons ores.
Mais plus grande est la beaulté, qui me tue.
L’Olive
Joachim Du Bellay