Si des beaux yeux, où la beaulté se mire,
Voire le ciel, et la nature, et l’art,
Depent le frein, qui en plus d’une part
A son plaisir et m’arreste et me vire,Pourquoy sont-ilz armez d’orgueil et d’ire?
Pourquoy s’esteint ce doulx feu, qui en part?
Pourquoy la main, qui le coeur me depart,
Cache ces retz, liens de mon martire?
Voire le ciel, et la nature, et l’art,
Depent le frein, qui en plus d’une part
A son plaisir et m’arreste et me vire,Pourquoy sont-ilz armez d’orgueil et d’ire?
Pourquoy s’esteint ce doulx feu, qui en part?
Pourquoy la main, qui le coeur me depart,
Cache ces retz, liens de mon martire?
O belle main! ô beaux cheveux dorez!
O clers flambeaux dignes d’estre adorez!
Par qui je crain’, j’espere, je lamente.
Mon fier destin et vostre force extreme,
En vous aimant, me commandent, que j’aime
L’heureux object du bien, qui me tormente.
L’Olive
Joachim Du Bellay