Les bois fueilleuz, et les herbeuses rives
N’admirent tant parmy sa troupe saincte
Dyane, alors que le chault l’a contrainte
De pardonner aux bestes fugitives,Que tes beautez, dont les autres tu prives
De leurs honneurs, non sans envie mainte
Veu que tu rends toute lumiere etainte
Par la clarté de deux etoiles vives.
N’admirent tant parmy sa troupe saincte
Dyane, alors que le chault l’a contrainte
De pardonner aux bestes fugitives,Que tes beautez, dont les autres tu prives
De leurs honneurs, non sans envie mainte
Veu que tu rends toute lumiere etainte
Par la clarté de deux etoiles vives.
Les demydieux, et les nymphes des bois
Par l’epesseur des forestz chevelues
Te regardant, s’etonnent maintesfois,
Et pour à Loire eternité donner
Contre leurs bords ses filles impolues
Font ton hault bruit sans cesse resonner.
L’Olive
Joachim Du Bellay