Puis que les cieux m’avoient predestiné
A vous aymer, digne object de celuy,
Par qui Achille est encor’ aujourdhuy
Contre les Grecz pour s’amye obstiné,Pourquoy aussi n’avoient-ilz ordonné
Renaitre en moy l’ame, et l’esprit de luy?
Par maintz beaux vers tesmoings de mon ennuy
Je leur rendroy’, ce qu’ilz vous ont donné.
A vous aymer, digne object de celuy,
Par qui Achille est encor’ aujourdhuy
Contre les Grecz pour s’amye obstiné,Pourquoy aussi n’avoient-ilz ordonné
Renaitre en moy l’ame, et l’esprit de luy?
Par maintz beaux vers tesmoings de mon ennuy
Je leur rendroy’, ce qu’ilz vous ont donné.
Helas Nature, au moins puis que les cieux
M’ont denié leurs liberalitez,
Tu me devois cent langues, et cent yeux,
Pour admirer, et louer cete là,
Dont le renom (pour cent graces, qu’elle a)
Merite bien cent immortalitez.
L’Olive
Joachim Du Bellay