Sonnet 20

Dans  L’Olive
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Puis que les cieux m’avoient predestiné
A vous aymer, digne object de celuy,
Par qui Achille est encor’ aujourdhuy
Contre les Grecz pour s’amye obstiné,Pourquoy aussi n’avoient-ilz ordonné
Renaitre en moy l’ame, et l’esprit de luy?
Par maintz beaux vers tesmoings de mon ennuy
Je leur rendroy’, ce qu’ilz vous ont donné.

Helas Nature, au moins puis que les cieux
M’ont denié leurs liberalitez,


Tu me devois cent langues, et cent yeux,

Pour admirer, et louer cete là,
Dont le renom (pour cent graces, qu’elle a)
Merite bien cent immortalitez.

 

L’Olive

Joachim Du Bellay

Sonnet 20 L’Olive Poésie Joachim Du Bellay

 Poésie Joachim Du Bellay - L’Olive - Sonnet 20 -  Puis que les cieux m’avoient predestiné A vous aymer, digne object de celuy,


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