Nuit aux couteaux d’écume à lacérer son ventre de soie blonde…
Nuit fantômes d’acier sur fil tendu, sur vide sans fond…
Nuit d’infimes cris aux résonances perverses aux sept points du monde
Elle dort, blanche, silencieuse, repliée sur elle-même entre deux froissements de draps.
Elle dort dans son regard infidèle, pétrifiée de glace lunaire, éclaboussée du sang d’hier-assassiné…
Je me sens des envies de plaisirs, de désir, de folie.
Des désirs d’Elle à me laver des amertumes, à me vider de sens, à perdre la raison…
A me rauquer la voix contre sa peau d’ivoire…
A me vautrer en Elle, crucifiée dans l’impasse des soumissions…
Nuit des lèvres meurtries à forcer leurs coutures pour donner des baisers à foison…
Nuit d’amour aux mains cruelles et suppliantes…
Quand le ciel explosera sa jouissance nocturne, quand l’aube s’en viendra depuis le sang du jour neuf, moi je regarderai son sommeil d’Elle, par-dedans mes paupières fourbues…
Les petits mots de Romane