La maison vient de se taire
A tous les étages
Et son silence déborde de partout
S’écoule vers la rue
S’infiltre comme un ruisseau
Dans la ville toute entière
L’inondant comme une boue
Laissant des traces sur les joues
Du pont dont personne
A présent n’a plus d’usage
A tous les étages
Et son silence déborde de partout
S’écoule vers la rue
S’infiltre comme un ruisseau
Dans la ville toute entière
L’inondant comme une boue
Laissant des traces sur les joues
Du pont dont personne
A présent n’a plus d’usage
Le silence est mortel
On déplore déjà
Quelques décès
Officiellement répertoriés
Trois pigeons ordinaires
Un arbre déraciné
Deux chats
L’un noir
L’autre tigré
Un enfant très jeune
La tête encapuchonnée
Dans un vêtement
Ligné bleu et blanc
© Jacques Herman – 2007