Ses yeux grands ouverts
Eclairent les nuits
Les ombres alors
Se rapetissent
Comme du voyageur
Le profil qui s’éloigne
Jusqu’à se fondre
Dans un brouillard
Aux couleurs d’infini
Ses yeux grands ouverts
Eclairent les jours
Sombres de l’hiver
Les chemins tortueux
Reçoivent leurs jalons
Les nuages se meurent
Plus près de l’horizon
Et les prés assombris
Redeviennent enfin verts
Ses yeux grands ouverts
Eclairent les heures
Qui se glissent
Nonchalantes
Et chargées de mystère
Hors de rets de l’oubli
Jacques Herman
2012