Dans la forêt des habitudes
Une ombre bleue vient se glisser
Puis s’accroche aux branches
Tordues et désolées
D’un sapin ténébreux
Qui donc es-tu
Lui dit un geai des chênes
Je m’appelle solitude
Répond-elle
Tremblant un peu
Et je me meurs d’ennui
Une saute de vent soudaine
Aussitôt l’assaille et l’enchaîne
A jamais à l’arbre rugueux
Jacques Herman
2010