Que les deux beaux oiseaux, les colombes fidèles,
Se baisent. Pour s’aimer les dieux les firent belles.
Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.
Leur voix est pure et tendre, et leur ame innocente,
Leurs yeux doux et sereins, leur bouche caressante.
L’une a dit à sa sœur : – Ma sœur……
L’autour et l’oiseleur, ennemis de nos jours,
De ce réduit, peut-être, ignorent les détours.
Viens……
L’autre a dit à sa soeur : – Ma sœur, une fontaine
Le voyageur, passant en ses fraîches campagnes,
Dit : Oh! les beaux oiseaux! oh! les belles compagnes!
Il s’arrêta long-temps à contempler leurs jeux.
Puis, reprenant sa route et les suivant des yeux,
Dit : Baisez, baisez-vous, colombes innocentes,
Vos cœurs sont doux et purs, et vos voix caressantes ;
Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.
Se baisent. Pour s’aimer les dieux les firent belles.
Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.
Leur voix est pure et tendre, et leur ame innocente,
Leurs yeux doux et sereins, leur bouche caressante.
L’une a dit à sa sœur : – Ma sœur……
L’autour et l’oiseleur, ennemis de nos jours,
De ce réduit, peut-être, ignorent les détours.
Viens……
L’autre a dit à sa soeur : – Ma sœur, une fontaine
Le voyageur, passant en ses fraîches campagnes,
Dit : Oh! les beaux oiseaux! oh! les belles compagnes!
Il s’arrêta long-temps à contempler leurs jeux.
Puis, reprenant sa route et les suivant des yeux,
Dit : Baisez, baisez-vous, colombes innocentes,
Vos cœurs sont doux et purs, et vos voix caressantes ;
Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.
Un poème d’André Chénier