Que les deux beaux oiseaux

Dans  Poésies André Chénier,  Vers inédits
Evaluer cet article
Que les deux beaux oiseaux, les colombes fidèles,
Se baisent. Pour s’aimer les dieux les firent belles.
Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.
Leur voix est pure et tendre, et leur ame innocente,
Leurs yeux doux et sereins, leur bouche caressante.
L’une a dit à sa sœur : – Ma sœur……
L’autour et l’oiseleur, ennemis de nos jours,
De ce réduit, peut-être, ignorent les détours.
Viens……
L’autre a dit à sa soeur : – Ma sœur, une fontaine

Le voyageur, passant en ses fraîches campagnes,
Dit : Oh! les beaux oiseaux! oh! les belles compagnes!
Il s’arrêta long-temps à contempler leurs jeux.
Puis, reprenant sa route et les suivant des yeux,
Dit : Baisez, baisez-vous, colombes innocentes,
Vos cœurs sont doux et purs, et vos voix caressantes ;
Sous votre aimable tête, un cou blanc, délicat,
Se plie, et de la neige effacerait l’éclat.

 

Un poème d’André Chénier

Que les deux beaux oiseaux Vers inédits Poésies André Chénier

 Poésies André Chénier - Vers inédits - Que les deux beaux oiseaux -  Que les deux beaux oiseaux, les colombes fidèles, Se baisent. Pour s'aimer les dieux les firent belles.


Réalisation : www.redigeons.com - https://www.webmarketing-seo.fr/