Quand sont finis le feu d’artifice et la fête,
Morne comme une armée après une défaite,
La foule se disperse. Avez-vous remarqué
Comme est silencieux ce peuple fatigué ?
Ils s’en vont tous, portant de lourds enfants qui geignent,
Tandis qu’en infectant des lampions s’éteignent.
On n’entend que le rythme inquiétant des pas ;
Le ciel est rouge ; et c’est sinistre, n’est-ce pas ?
Ce fourmillement noir dans ces étroites rues
Qu’assombrit le regret des splendeurs disparues !