Toute l'eau des solitudes
et le sable lent, lisse à souhait
dans l'instant où ton être a surgi.
L'ombre jetée sur la mer, pâle
comme un débris de couleur.
L'ouvrage agrandi de tes prunelles
dans le sang suspendu aux embruns.
L'or pris à la gorge, l'or rare
des feuilles captives du vent.
Le grand désordre des graminées
dans le bois des avalanches endormies.
Quand épées de pluie, phares
frondes, herses, pales, pics
et couteaux de chair vive,
sous l'abondance de ciels troués
plantent leur larmes, leurs crocs de lumière
dans le ventre lacéré des écorces
en arrachant un cri à hauteur du temps,
du feu porté aux fleurs de l'écume
pour disparaître avec l'épave des nuits