Nous irons au soleil respirer le printemps
Qui descend du ciel pur en rayons éclatants.
L’air est déjà chargé de tiédeur vaporeuse,
Flottante et douce comme une fumée heureuse.
Tout le long des sentiers où la neige a fondu
Et par petits ruisseaux d’argent clair descendu,
Sous le rayonnement royal du jour superbe,
Nous chercherons, joyeux et penchés, les brins d’herbe
Dont l’émeraude pointe au travers du sol brun,
Et nous aurons un mot de bonheur pour chacun
Car sur l’herbe le rêve éclot et bat des ailes,
Comme un grand papillon sur des fleurs éternelles
Qui, du haut de son vol capricieux, croit voir
Frémir au vent d’été Ies œillets et les roses,
Cependant que le jour s’éteint en reflets roses
Et que tous les parfums s’exhalent vers le soir…
Qui descend du ciel pur en rayons éclatants.
L’air est déjà chargé de tiédeur vaporeuse,
Flottante et douce comme une fumée heureuse.
Tout le long des sentiers où la neige a fondu
Et par petits ruisseaux d’argent clair descendu,
Sous le rayonnement royal du jour superbe,
Nous chercherons, joyeux et penchés, les brins d’herbe
Dont l’émeraude pointe au travers du sol brun,
Et nous aurons un mot de bonheur pour chacun
Car sur l’herbe le rêve éclot et bat des ailes,
Comme un grand papillon sur des fleurs éternelles
Qui, du haut de son vol capricieux, croit voir
Frémir au vent d’été Ies œillets et les roses,
Cependant que le jour s’éteint en reflets roses
Et que tous les parfums s’exhalent vers le soir…
Le Miroir des jours
Albert Lozeau