Poème en réaction aux attentats

Un déclic, un son sourd qui pétrifie le temps ;
Toutes ces vies figées dans une insouciance,
Qui nous pousse à aimer, à croire qu’en chaque instant
Il y a de l’espoir, qu’il faut avoir confiance…

Un déclic, le son lourd des cris et de l’horreur ;
Toutes ces vies volées par quelques fanatiques
Qui nous poussent à haïr, saisis par la terreur.
Quand l’espoir semble mort, la peur a ses logiques…

J’étais loin de tout ça, mais mon cœur est blasé.
Entre ces deux déclics c’est un monde qui change ;
Devant la tristesse des avenirs brisés,
La valeur de la vie est devenue étrange.

Contre la barbarie, nous avons bien des mots
Empreints de colère, parfois de violence…
Mais c’est l’émoi commun qui ruine le chaos :
Ce sentiment puissant forme notre conscience.

Alors continuons de croire en l’idéal,
Choisissons le pardon quand ils veulent la haine,
Opposons leur l’amour comme meilleur arsenal,
Ce qui nous rend humain ce sont nos pensées saines.

Julien Reynes