Ô plaisir de l’Amour incertain et fugace !
Aimer, brûler ! Mais non, je n’en suis pas aigrie !
Je sens ses feux en moi qui sans cesse m’enlacent ;
Pour contenter mon cœur, un espoir me suffit.
Sur terre, il n’est de cœur qui ne peut résister
A sa délectation si belle et si intense
Et qu’il en soit ainsi me laisse sans regrets,
Au plus profond de moi, j’espère sa puissance.
Ô espoir exalté ! Jalousie absolue !
Celui à qui j’ai dis : « Tu est tout ce que j’aime »
Est certes de retour, est au coin de ma rue,
Pourtant je doute encor et je tremble quand même.
C’est donc à toi, Amour, de dissiper mes doutes,
Ma joie et mon bonheur sont ici dans tes mains,
A toi de me montrer le chemin et la route,
A toi de me guider vers mon ardent destin.