Né le 21 avril 1943 à Tunis, Philippe Séguin est un homme politique français qui avait sa propre philosophie. Exerçant généralement la profession de haut fonctionnaire, il fut d’abord ministre des Affaires Sociales durant la première cohabitation de 1986 à 1988. Dans les années 1993, il est élu président de l’Assemblée Nationale pendant quatre ans ainsi que du Rassemblement pour la République jusqu’en 1999. Maire d’Epinal de mars 1983 à novembre 1997, il perdit face à Bertrand Delanoë pour la course à la marie de Paris en 2001. Le 7 janvier 2010, Philippe Séguin succombe à une crise cardiaque alors qu’il prévoyait de retourner au devant de la scène politique. Il était âgé de 66 ans.
Une enfance controversée
La jeunesse de Philippe Séguin s’est en grande partie déroulée à Tunis. Sa mère était la fille de Joseph Danièle, un niçois venu en Tunisie pour occuper le poste de directeur au sein de l’établissement Crédit Lyonnais. Il devint ensuite agent d’affaires à Tunis et épousa Adèle Nicolas, la fille d’un entrepreneur des travaux publics. Au cours des combats de la Libération en septembre 1944, Philippe Séguin perdit son père alors qu’il n’était qu’âgé d’un an. Cependant, une polémique se faisait entendre sur le géniteur de Philippe. Selon Michel Taubmann, un commerçant juif de Tunis appelé Albert Hayat pourrait bien être le vrai père de Philippe Séguin. Cela était réfuté par sa famille.
Un élève brillant
Le jeune homme effectue ses études au lycée Carnot de Tunis. Il y resta jusqu’à l’indépendance de la Tunisie. Lorsque sa mère avait décidé de rentrer en France avec lui pour vivre à Draguignan, Philippe devint élève de l’Ecole Normale d’Instituteurs du Var puis de Nîmes où il décroche son baccalauréat. Il fut ensuite diplômé en études supérieures d’histoire à la Faculté des lettres d’Aix-en-Provence où il commence ses premiers pas dans la politique en devenant vice-président de l’UNEF. De 1963 à 1964, Philippe travaille comme pigiste au Provençal, un journal où une belle carrière lui a été proposée par Gaston Defferre. Mais sa passion pour les études et ses ambitions le mènent aux portes de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence. En 1967, il en sort diplômé avec la moyenne la plus élevée jamais enregistrée soit 18/20 au Grand Oral. Il devint ensuite auditeur de première classe à la Cour des Comptes en décembre 1971.
Un fameux hommage posthume
Philippe Séguin épousa Marie-Violaine Loniewska en 1968 et a eu trois enfants : Catherine, Pierre et Patrick. Sa quatrième fille, Anne-laure, lui vient d’un second mariage avec Béatrice Bernascon, décédée en avril 2011. La dépouille de Philippe repose dans le caveau familial de Bagnols-en-Forêt, dans le Var. Pour honorer sa mémoire, les étudiants de Sciences-Po ont décidé de lui consacrer le concours d’éloquence de l’IEP. C’est ainsi, que le 21 avril 2010 à son anniversaire, le premier prix Philippe Séguin est remis pour l’épreuve des arts oratoires. La cérémonie se fait en présence de son successeur à la Cour des Comptes et de sa famille. Grand serviteur de l’Etat, Philippe Séguin a dédié toute sa vie et sa carrière et à la bonne marche de la politique française.