Phèdre ACTE troisième Scène 2
Phèdre par Jean Racine
PHÈDRE
Ô toi, qui vois la honte où je suis descendue,
Implacable Vénus, suis-je assez confondue !
Tu ne saurais plus loin pousser ta cruauté.
Ton triomphe est parfait; tous tes traits ont porté.
Cruelle, si tu veux une gloire nouvelle,
Attaque un ennemi qui te soit plus rebelle.
Hippolyte te fuit; et bravant ton courroux,
Jamais à tes autels n’a fléchi les genoux;
Ton nom semble offenser ses superbes oreilles:
Déesse, venge-toi; nos causes sont pareilles.
Qu’il aime… Mais déjà tu reviens sur tes pas
Œnone ! On me déteste; on ne t’écoute pas !
Phèdre ACTE troisième Scène 2
La pièce de Théâtre Phèdre par Jean Racine.