Pétrus Borel de son nom complet Joseph-Pétrus Borel d’Hauterive est né le 29 juin 1809 à Lyon et est décédé le 17 juillet 1859 à Mostaganem. Connu également par le lycanthrope, c’est un écrivain et traducteur français du 19ème siècle.
Pétrus Borel
Vie de Pétrus Borel
Pétrus Borel est né d’André Borel, quincailler, et de Magdeleine Victoire Garnaud. Il était le 12ème parmi 14 frères et sœurs. Son père au combattu sous les ordres de Précy lors du siège de Lyon.
Il a passé la première partie de son enfance à Lyon avant de partir s’installer avec sa famille à Paris en 1820. Pétrus a rejoint donc, une école religieuse, le Petit séminaire de Sainte-Élisabeth, où il a suivi son enseignement auprès de l’abbé Marduel.
Au début, Pétrus Borel fut dirigé vers une carrière d’architecte. Il est devenu en 1828 secrétaire d’un architecte à Melun avant d’entamer l’ouverture de son propre atelier.
Intéressé le plus avec l’architecture du Moyen Âge, il trouve une grande difficulté à trouver de la passion pour son boulot. Il décide de se tourner vers le dessein, où il a pu donner libre cours à son imagination.
Pétrus Borel le lycanthrope
Peu de temps après, il décide de tenter le journalisme, et entre dans le cénacle avec Jehan Duseigneur, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Philothée O’Neddy, Auguste Maquet, Joseph Bouchardy, Alphonse Brot et Napoléon Thomas.
Pétrus Borel, souffrait à cette époque d’une affreuse pauvreté que l’on peut sentir dans son poème misère. Il était incapable de trouver de quoi manger. Il était également souvent qualifié par ses contemporains par le bizarre suit à son caractère tourmenté.
Pétrus a fait partie de la bataille d’Hernani où il a prit la défense de la pièce et de Victor Hugo. L’année d’après, durant tout l’été, Pétrus est entré dans une nouvelle expérience avec ses amis du Petit Cénacle…ils tentent l’expérience naturiste du Camp des Tartares. C’est à cette même année que Pétrus publie ses premiers œuvres Stances sur les Blessures de l’Institut, Le Vieux capitaine dans la revue l’Almanach des muses. Ensuite, dans Le Mercure de France, il publie Barraou le charpentier.
Rhapsodies fut le premier recueil en vers de Borel, qui a vu le jour au début de l’année 1832, suivi du recueil La Corse et Benoni et Heur et malheur.
Pendant l’année 1833, Pétrus Borel a écrit une compilation de nouvelles qui étaient différentes et très particulières, Champavert et Contes immoraux.
Borel
Il a également traduit des œuvres dont le plus célèbre est Robinson Crusoë de Daniel Defoe. Une traduction incontournable qu’on peut la trouver encore dans les bibliothèques.
En 1839, il publie un roman, son plus important, Madame Putiphar qui a été énormément critiqué par certains critiques de l’époque comme Jules Janin.
Lié d’une relation avec Marie-Antoinette Grangeret, veuve d’Augustin Claye, il emménage vivre avec elle et ses enfants depuis 1840.
Ses publications s’enchainent depuis l’année 1841 avec Le Gniaffe, Le Capitaine François de Civille, Miss Hazel. Il réalise aussi une adaptation de l’Aventure d’un étudiant allemand de Washington Irving, un œuvre qui inspira par la suite Alexandre Dumas.
En 1844, Pétrus devient directeur de la revue Satan, où il a publié de nombreux articles. Peu de temps après, il fonde la Revue pittoresque avec comme annexe L’Âne d’or. Il y publie trois sonnets, Le Vert-Galant.
Pétrus Borel était un laborieux travailleur et écrivain, mais il n’est pas parvenu à subvenir à ses besoins avec ce qu’il gagne jusqu’en 1845 lorsque Gautier lui suggère de rejoindre l’administration coloniale. Appuyé par plusieurs amis colonels, il fut élu inspecteur de la colonisation de 2e classe à la fin de la même année.
Se sentant obligé, faute d’argent, il accepte le boulot ce qui provoque la presse républicaine contre lui.
Borel, et malgré les charges de son nouveau poste, il n’abandonne pas l’écriture et publie en 1846, Le Fou du roi de Suède, Mon ami Panturier.
Il fut ensuite embarqué vers l’Algérie pour devenir secrétaire auprès du maréchal Bugeaud à Alger.
C’est à cette époque que sa représentation de Ruy Blas par des amateurs voit le jour avec La Science en Afrique. Il fut ensuite nommé inspecteur de la colonisation à Mostaganem, et épouse la fille de sa maîtresse Marie-Antoinette Claye, Gabrielle.
Pétrus continue ses publications avec Un Anglais en Afrique et Les Courses à Mostaganem dans L’Akhba1.
Après la révolution de 1848, il fut destitué de son poste.
Pétrus envoie plusieurs lettres au ministère de la Guerre pour reprendre son poste et écrit en même année Le Voyageur qui raccommode ses souliers, c’est un très long poème dans lequel il exprime son opposition aux socialistes.
en 1856, Borel s’installe sur ses terres en Algérie comme un simple colon et fut épuisé par les travaux d’agricultures. Pétrus Borel s’éteint le 17 juillet 1859, suite à une insolation, semble-t-il.
Ses recueils et ses œuvres ne vont pas connaître la gloire qu’après sa mort, aujourd’hui, il est connu pour être le représentant par excellence du frénétisme.