Lorsque tu parais, altier
Abdique ma volonté
Et je me soumets.
Lorsque ta voix glisse
Son timbre liquide en moi
Et que, chaude, elle tisse
Son chemin d’émoi
Je suis à tes pieds.
Lorsque tes yeux percent
Ma nuit secrète
Et qu’ils traversent
Mon âme offerte
Je meurs et renais.
Lorsque tu me prends
Comme une enfant
Par la main vers
Le paradis de l’enfer
Je me fais ange et démon
Et célèbre ton nom
Ton corps et ton âme
En allumant la flamme
De ton désir fou
Et, tels louve et loup
Nous buvons au lait
De la lune pâmée.
Monia Belazi