Cultivons nousC'est un trou que les hommes
Ont creusé à la main
Si profond que du bord
On ne voit pas le fond
La lumière n'y entre jamais
On y confond
Soir et matin
On y tremble de froid
On y meurt
De faim
Dans la fosse isolée
On ignore tout
De la marche du monde
Tout est sombre en ce lieu
Et sinistre le décor
C'est l'oubliette
Où l'on abandonne
Les miséreux à leur sort
En proclamant
Qu'on les remet
A la grâce de Dieu
© Jacques Herman – 2007
Les lèvres de la guerre
Toto qui rentre chez lui, annonce très joyeusement à sa mère:
– 
Si vous gardez un secret, il est votre
– J’ai aperçu ta copine, mais elle, elle ne m’a pas vu
Si on ne peut plus tricher avec ses amis
L’orgueil ne veut pas- Cet homme modeste, dont l’oeuvre
Même le diable fut un ange
Le ridicule est comme la mauvaise haleine: on ne le remarque toujours que- En faction