Auteur de nombreuses œuvres aux genres littéraires différents, Octave Pirmez fait partie des initiateurs du public à une nouvelle vague littéraire appelée « Jeune Belgique ». De nationalité belge, cet écrivain modèle tant dans le comportement citoyen que dans les écrits pacifistes se distingue aussi par une générosité sans égale vis-à-vis de ses contemporains. Se jugeant comme incompris par les autres, il n’en écrit pas moins des œuvres très appréciables.
Sa vie
Octave Pirmez naît en 1832 en Région wallonne, dans la ville belge de Châtelineau. Sa mère s’appelle Irénée Drion et lui transmet dès son plus jeune âge sa passion pour l’écriture. Son père se nomme Benjamin Pirmez. Ce dernier fait construire une maison de campagne dans la ville natale du jeune Octave, lieu ou il passera une grande partie de sa jeunesse, soit jusqu’en 1857. Octave mourra le 1er mai 1883 dans le château d’Acoz, sa seconde demeure après Châtelineau et situé dans la province de Hainaut.
Sa carrière littéraire
La passion d’Octave pour la littérature naît à partir d’œuvres de plusieurs auteurs de renom que sa mère lui fait découvrir alors qu’il est encore en âge d’apprendre. Les ouvrages de Châteaubriand, de Pascal, de Lamartine et de ceux de son époque ne lui sont plus étrangers et lui permettent d’acquérir une manière d’écrire élégante et passionnée. Jeune garçon solitaire, il aime se balader dans les bois d’Acoz avec pour simple compagnie des livres, quelques papiers et de quoi écrire des ébauches de ce qui feront sa fierté et son succès.
Il compte dans sa famille quelques personnalités importantes dont les frères Pirmez, Sylvain et Jean, deux hommes politiques célèbres de la Belgique pendant le 19e siècle.
En quittant le domaine de Châtelineau en 1857, il entame plusieurs voyages à travers le monde. Il découvre la Bretagne et l’Italie entre 1857 et 1867 ou encore l’Europe aux abords du Rhin. Loin de chez lui, ses souvenirs de son domaine familial deviendront ses sources d’inspiration pour de nombreuses œuvres telles que Les Feuillées, pensées et maximes qui paraissent en 1862, les Jours de Solitude publiés cinq ans plus tard, Remo, souvenirs d’un frère qu’il dédie au sien et écrit en 1880 ou encore les Heures de Philosophie qui paraissent en 1881.
De par la tristesse dont il pare ses écrits, Octave est surnommé « solitaire d’Acoz » par ses contemporains. Il utilise son talent littéraire pour se plaindre d’une mélancolie dont lui seul connaît la profondeur. Son œuvre sera appréciée par ses amis tels que Victor Hugo et Félicien Rops. Parmi ses meilleurs accompagnateurs se trouve aussi José de Copin de Florifoux avec qui l’auteur correspond régulièrement. Plus tard, les lettres qu’ils se sont échangées seront rassemblées dans une œuvre posthume appelée Lettres à José.
L’homme généreux
Malgré le succès que lui confèrent ses œuvres, Octave n’en garde pas moins une modestie inaccoutumée. Il aime participer aux différentes œuvres de charité et n’hésite pas à donner une grande partie de sa fortune pour faire le bien autour de lui. Lorsque son œil blessé par une épine guérit, il fait notamment construire la chapelle Monplaisir à ses frais.