Un pinson posé sur le rebord d’une fenêtre
Révèle par sa flûte à bec la nuit prolongée
A une silhouette inconsciemment allongée
Délivrée dans une bulle de rêve va renaître
Aux reflets charmants du bonheur engagé
Il charme son âme depuis une semaine
Aux sons harmonieux du Prêtre de Venise
A pas feutrés au crépuscule, la promène
Vêtue d’une houppelande rose permise
La clairière aux murmures du ruisseau
L’invite sous la lune, à danser sous l’arceau
Jusqu’un rai cristallin la ravisse aux cieux
Conquise du charme déroulé à ses yeux
Alors l’oiseau innocent franchit la fenêtre
Et d’une singulière façon par déférence
Déposa sur son front blanchit un paraître
Ce signe de croix, béni de bienveillance.
Le 29 octobre 2006.
Pierre Raoux