Terre, dont les âpres rivages
Et les promontoires géants
Refoulent les vagues sauvages
Que soulèvent deux océans ;
Et les promontoires géants
Refoulent les vagues sauvages
Que soulèvent deux océans ;
Terre qui, chaque avril, émerges,
Toute radieuse, à travers
La cendre de tes forêts vierges
Et la neige de tes hivers ;
Terre richement variée
De verdure et de floraisons,
Que le Seigneur a mariée
Au Soleil des quatre saisons ;
Reine des terres boréales,
Qui, sans mesure, donnes l’or,
L’or et l’argent des céréales,
Sans épuiser son grand trésor ;
Terre qui, d’un prime amour veuve,
N’a cessé de donner le sein
Au peuple, qui de toute épreuve,
Échappa toujours, sauf et sain ;
Terre de la persévérance,
Terre de la fidélité,
Vivace comme l’espérance,
Sereine comme un ciel d’été ;
Terre dont la race évolue
En nombre, en verdeur, en beauté,
Notre Terre, je te salue,
Avec amour, avec fierté !
Patrie intime
Nérée Beauchemin