C'est l'heure solennelle et calme du silence,
L'Angélus a sonné notre prière à Dieu ;
Le coeur croyant sommeille en un repos immense,
Noyé dans les parfums languissants du Saint-Lieu.
C'est l'heure du pardon et de la pénitence,
C'est bien l'heure où l'on fait notre plus chaste aveu,
Où nos yeux ruisselants, pleurs de reconnaissance,
Retrouvent à la fin l'ardeur du premier feu.
Ô Soir si consolant pour mon coeur ravagé,
Soir de miséricorde au pécheur affligé
Qui demande à son Dieu la manne bienfaisante,
Pénètre de ton ombre une âme à la tourmente,
Recueillement subit du passé dans ton sein,
Pour qu'elle puisse avoir paix et joie au Matin.