Le gaz pleure dans la brume,
Le gaz pleure, tel un oeil.
Ah ! Prenons, prenons le deuil
De tout cela que nous eûmes.
L’ averse bat le bitume,
Le gaz pleure, tel un oeil.
Ah ! Prenons, prenons le deuil
De tout cela que nous eûmes.
L’ averse bat le bitume,
Telle la lame l’ écueil.
Et l’ on lève le cercueil
De tout cela que nous fûmes.
O n’ allons pas, pauvre sœur,
Comme un enfant qui s’ entête,
Dans l’ horreur de la tempête
Rêver encor de douceur,
De douceur et de guirlandes.
L’hiver fauche sur les landes.
Les cantilènes Livre 2
Jean Moréas