Nérée Beauchemin, de son nom complet Charles-Nérée Beauchemin est québécois partagé entre la carrière de médecin et celle d’écrivain. Il voue dans ces deux disciplines une passion sans bornes qu’il n’hésite pas à approfondir et à renforcer à partir de différentes études spécifiques. Il voit le jour le 20 février 1850 à Yamachiche et décède le 29 juin 1931 dans la même ville.
Famille et études
Ses parents sont Hyacinthe Beauchemin et Elzire Richer-Laflèche. Le père de famille est médecin, une carrière que Nérée s’apprête à hériter. Il entreprend ses études au séminaire de Nicolet entre 1863 et 1870 pour terminer son cursus classique. Il fréquente ensuite l’Université Laval jusqu’en 1874 en poursuivant des études de médecine. Son diplôme en poche, il s’installe à Yamachiche où il débute d’abord par une carrière dans l’écriture.
Ses premières œuvres
Ses premiers œuvres sous forme de poèmes paraissent dans de nombreux journaux de la ville ainsi que dans des revues. À la même époque, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Anna Lacerte. Celle-ci est issue d’une famille bourgeoise dont le père est député du compté de Saint-Maurice. Les deux époux auront 10 enfants. Le poète se lie d’amitié avec des personnages célèbres dans le milieu littéraire de l’époque tels que Pamphile Lemay et Louis-Honoré Fréchette.
En même temps que sa carrière littéraire se concrétise et se forge, Nérée multiplie les appréciations. Il parvient à obtenir le diplôme d’honneur de la part de la Société Royale du Canada en 1888. Quelques années plus tard, en 1928, il décroche son diplôme de maîtrise de la part de l’Académie des jeux florimontains de Strasbourg. Le 11 novembre de la même année, le Grand Prix d’apostolat laïque par la poésie ainsi qu’un doctorat en lettres lui sont octroyés presque en même temps. Cette même année sera marquée par la publication de son second recueil de poèmes intitulé Patrie intime, le premier ayant paru en 1897 sous le titre Les Floraisons matutinales.
Son succès est renforcé par la médaille de l’Académie française qu’on lui octroie le 13 septembre 1930, soit quelques mois avant sa mort.
Fin de vie et hommages posthumes
Nérée Beauchemin décède le 29 juin 1931 à l’âge de 81 ans dans sa demeure de Yamachiche. En son honneur, son 100è anniversaire est célébré dans sa ville natale le 22 octobre 1950. Bon nombre d’auteurs répondent présents et notamment quelques représentants de la Société Royale et de l’Académie canadienne-française.
Cette même année est l’occasion de la publication posthume de l’une de ses œuvres intitulée Choix de poésies de Nérée Beauchemin. La publication est réalisée par Clément Marchand. Deux années plus tard, le 4 janvier 1952, le nom du poète est donné à une rue de Yamachiche ainsi qu’à une autre se trouvant dans la ville de Trois-Rivières.
Grâce à ses œuvres, Nérée Beauchemin gagne le titre d’écrivain du terroir dans le milieu littéraire.