Ne me regardez point, je vous suppli’ madame,
Détournez de vos yeux la trop vive splendeur :
Quand vous me regardez leur violente ardeur
S’écoulant par les miens me brûle dedans l’âme.
Détournez de vos yeux la trop vive splendeur :
Quand vous me regardez leur violente ardeur
S’écoulant par les miens me brûle dedans l’âme.
Ne me regardez point, ah mon Dieu je me pâme,
Je ne saurais souffrir la grâce et la douceur
De vos yeux trahissants, qui dérobent mon cœur
Pour le sacrifier en l’amoureuse flamme.
Ne me regardez point, maîtresse, vos regards
Me sont autant de feux, me sont autant de dards :
Qui peut voir sans mourir telle flamme élancée,
Celui voit sans fléchir le soleil radieux,
Il voit sans admirer la grand voûte des cieux,
Et peut enclore Dieu de l’humaine pensée.
Textes poétiques
Catherine Des Roches