Mortuae, moriturus

Dans  Les Étoiles filantes,  Poésies Charles Gill
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Éternel souvenir d’une époque trop brève,
Tu m’as bien fait pleurer ! ― Au bord du lac dormant,
Jouvenceaux, nous avions, dans l’ivresse du rêve,
Engagé nos deux cœurs par un même serment.

Mais la Mort a tué le fol espoir qui ment ―
Elle a signé pour nous l’irrévocable trêve
Sans pouvoir conjurer ton doux enchantement,
Ô vainqueur de la tombe, amour que rien n’enlève !…


Un serment fait par elle et lu dans ses grands yeux,
Va plus loin que la vie et que le cimetière ;
II sonna donc en vain, le glas de nos adieux !

Éva ! pour que mon âme, au réveil de lumière,
Ne fasse pas rougir votre front radieux,
Souvenez-vous ! priez, bel ange, dans les cieux !

Les Etoiles filantes
Charles Gill

Mortuae moriturus Les Étoiles filantes Poésies Charles Gill

 Poésies Charles Gill - Les Étoiles filantes - Mortuae moriturus -  Éternel souvenir d’une époque trop brève, Tu m’as bien fait pleurer ! ― Au bord du lac dormant,


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