Il vient se glisser
Comme une ombre furtive
Dans le parc éclairé
Par un grand lampadaire
Et s'assied sur le premier banc venu
Froid
Froid
Dit-il j'ai froid
Mais personne ici ne vient
En hiver
A deux heures du matin
Et le type est nu
La mort approche
Inéluctablement
C'est de fait elle qu'il attend
Il n'est donc pas déçu
Et sans dire un seul mot
Il offre sa vie
Au mystère de la nuit
© Jacques Herman – 2007