Mon front pâle est sur tes genoux
Que jonchent des débris de roses ;
O femme d’automne, aimons-nous
Avant le glas des temps moroses !
Oh ! des gestes doux de tes doigts
Pour calmer l’ennui qui me hante !
Je rêve à mes aïeux les rois,
Mais toi, lève les yeux, et chante.
Berce-moi des dolents refrains
De ces anciennes cantilènes
Où, casqués d’or, les souverains
Mouraient aux pieds des châtelaines.
Et tandis que ta voix d’enfant,
Ressuscitant les épopées,
Sonnera comme un olifant
Dans la danse âpre des épées,
Je penserai vouloir mourir
Parmi les roses de ta robe,
Trop lâche pour reconquérir
Le royaume qu’on me dérobe.