Le Marquis de Sade, de son nom complet Donatien Alphonse François de Sade, est né le 2 juin 1740 dans la ville de Paris et est décédé le 2 décembre 1814 à Saint-Maurice. Il se fait connaître dans le monde de l’écriture par ses œuvres axés sur l’érotisme renforcé par la cruauté. A cause de ce caractère, jugé trop violent de ses écrits, l’homme est mis à l’écart vis-à-vis des autres écrivains de son époque.
Ses prénoms
Les parents de Donatien de Sade sont Jean Baptiste et Marie Eléonore de Maillé. Le père hérite de la maison de Sade. Il est alors comte et coseigneur de Mazan. Quant à la mère, elle est une dame d’accompagnement de la princesse de Condé. Les deux époux donnent également naissance à deux filles qui décèdent alors qu’elles sont encore enfants.
Les prénoms de Donatien lui sont attribués par erreur lors de son baptême. En effet, ses parents lui réservent les prénoms Donatien Aldonse Louis, mais par inadvertance, la mairie le surnomme par les prénoms Alphonse François qui deviendront officiellement les siens. Tout au long de sa vie, de Sade utilisera les deux appellations au risque de causer des problèmes d’identité vis-à-vis des autorités.
Sa jeunesse
Entre l’âge de 4 et 10 ans, Donatien vit dans le château de Saumane avec son oncle. Il s’agit de l’abbé Jacques-François de Sade. À partir de 10 ans, il intègre le collège Louis-le-Grand, un établissement sous l’égide des pères jésuites. Le programme scolaire qu’il y suit lui permet d’assister à des théâtres, source de sa passion pour la littérature et la comédie. Lorsqu’il a 14 ans, il entre à l’Ecole des chevau-légers de la garde royale et intègre la garnison de Versailles. Trois ans plus tard, il est promu au titre d’officier porte-drapeau dans le régiment di comte de Provence. Il participe alors à la guerre de Sept Ans. À l’âge de 19 ans, il est déjà capitaine au régiment de Bourgogne cavalerie. Dans l’arme, le jeune Donatien gagne déjà une réputation de joueur, d’homme assez dérangé. Sa réputation lui vaut un mariage arrangé avec la riche héritière de la famille Montreuil. Le mariage entre Renée-Pélagie de Montreuil et Donatien a lieu le 17 mai 1763.
Les scandales
Tout au long de son mariage, Donatien multiplie les aventures et ne s’en cache pas. Plusieurs prostituées portent plaintes contre lui, à cause d’actes perverses et violentes à leurs égards et perpétré par de Sade. Le 29 octobre 1763, il est arrêté et emprisonné au donjon de Vincennes. La cause principale en est une « débauche outrée ». Il est libéré sur l’initiative de la famille de sa femme, mais reprend très vite ses mauvaises habitudes. Il loue plusieurs appartements et maisons pour ses conquêtes et entretient des relations amoureuses avec plusieurs actrices parisiennes.
L’un des plus gros scandales qui fait parler de lui se passe en 1768. Donatien aurait rencontré une mendiante à qui il offre un emploi de gouvernante. Mais arrivé dans la maison de campagne d’Arcueil, la jeune femme est victime d’actes sexuels et blasphématoires prodigués par Donatien. Elle s’enfouie et porte plainte. Grâce aux efforts rassemblés des familles Montreuil et Sade, Donatien arrive à n’obtenir que six mois de détention au château de Saumur et de Pierre-Scize. Il est libéré en novembre. Tout au long de sa vie, plusieurs autres scandales parleront de lui.
De Sade obtient le titre de noblesse en tant que « Marquis » selon les titres de courtoisie du fief de Sade en fief de dignité. Le document stipule que le fils aîné d’un comte gagne le titre de marquis jusqu’à la mort de son père. Le père de Donatien étant lui-même comte, le jeune homme est alors élevé au titre de marquis. Toutefois, il garde ce titre longtemps après la mort de son père, en 1767/ en effet, le parlement d’Aix le dénomme « marquis de Sade » en 1772. En 784, il est emprisonné à la Bastille sous le titre « sieur marquis de Sade ». Sa femme portera également son titre « Mme Renée-Pélagie de Montreuil, marquise de Sade ». en 1800, Donatien abandonne cependant ses titres. Dès lors, ses ouvrages seront signés « D.-A.-F. Sade »
Ses débuts dans l’écriture
À l’âge de 30 ans, Donatien termine sa carrière militaire en vendant sa charge de capitaine commandant. Avec l’héritage de sa femme, il réalise plusieurs aménagements dans son domaine, le château de Lacoste. Il fait construire un théâtre à Mazan et embauche plusieurs comédiens. Il fait jouer des pièces d’écrivains de renom comme Voltaire, Destouches, Sedaine ou Chamfort dont il est le régisseur et maître de scène. Après plusieurs arrestations et fugues jusqu’en Italie, Donatien est incarcéré à l’âge de 38 ans et pendant les 11 ans à venir. À partir du 22 octobre 1785, il s’essaye à l’écriture et commence la réalisation de son plus grand œuvre : Cent Vingt Journées de Sodome. Il s’agit d’un catalogue représentant d’innombrables actes de perversions. Il s’agit d’un manuscrit sous forme d’un rouleau d’une longueur de 12,10 m et d’une largeur de 11,5 m.
Donatien est libéré le 2 avril 1790. Il s’installe à Paris après avoir rompu avec sa femme. Il rencontre Marie-Constance Quesnet qui l’accompagnera tout au long de sa vie.
Les citations du Marquis de Sade
Ses principales œuvres
Parmi ses principales œuvres, on peut compter Aline et Valcour, publié en 1795, Pauline et Belval, Le Comte Oxtiern ou les Effets du libertinage en 1970 ou encore Les Crimes de l’Amour en 1800.
Ss ouvrages comptent également des textes politiques dont « Adresse d’un citoyen de Paris » en 1971, le discours de la Section des Piques en 1793 ou encore la Pétition de la Section des Piques en 1793.
Quelques œuvres posthumes comptent également parmi ses écrits dont le manuscrit intitulé Dialogue entre un prêtre et un moribond, Cent Vingt Journées de Sodome, Histoire secrète d’Isabelle de Bavière, reine de France.
Maurice Heine, Gilbert Lely, Jean-Jacques Pauvert et Maurice Lever font partie des écrivains et éditeurs qui font faire suivre les ouvrages de Sade après sa mort. I faut savoir que l’œuvre de Sade n’est officiellement reconnu qu’en 1990, lorsque ses récits sont intégrés à la Bibliothèque de la Pléiade.