Nous marchions dans le sable
Ocre rose du temps
Mus par l’ardent désir
D’enfin nous arrêter
Mais cruelles les heures
Sur le cadran des jours
Ne voulant rien entendre
Hurlaient à nos oreilles
D’une voix de crécelle
L’ordre d’avancer
Et nous obéissions
Nous rêvions de repos
D’un lit pour nous coucher
Et notre âme aspirait
A d’autres incendies
Que ceux qui rougissaient le ciel
Puis nous vîmes au loin
Tout près de l’horizon
Des images nouvelles
Débordant de fraîcheur
Et nous tendions nos bras
Et nous tendions nos mains
Vers le semblant d’écume
De nos désillusions
Jacques Herman
2013