Many coure encore sans cesse derrière le temps
Qu’elle n’a jamais pu rattraper, noir ou blanc.
Ce temps coure sans cesse derrière les étalons
Qui veulent le rattraper avec ses élancés élans
Et la course qu’ils conduisaient inlassablement
Sur le chemin des évasions salutaires dûment,
Parfois de près, parfois de loin, communément
On la suivait pour rajouter à la durée nos bonds.
Elle en a trois cavaliers : un éclaireur très rude,
Qui sonne en tournant autour de ses habitudes.
Un pisteur qui reste bien précis devant l’attitude
De l’indifférent veillant longtemps sur sa latitude.
Un annonceur qui reste cloué a sa vieille limite
Et moi son quatrième qui n’est pas sur sa suite
Je coure aussi, mais devant mon âge qui m’effrite,
Avec le temps que Many coure encore très vite.
moi farid khenat.