Malheureux l’imbécile qui croit qu’après la mort
Pouvoir vivre d’excellence sans aucun remords
D’avoir délaissé en bas, le plancher des vaches
Pour rallier ce haut lieu, en brebis le patriarche.
Mais le pieu avare se verrait aussitôt exhorté
De payer de sa propre personne sans compter
A compulser les saintes écritures pour l’heure
Pour obéir au caractère bienfait des valeurs.
L’acrimonieux allergique aux courants d’airs
Devra malgré lui là haut, réprimer sa colère
Pour passer la porte éternelle, et prier à l’abri
Des vents solaires reproducteurs de débris
Triste le chrétien jaloux, de la réussite sociale
De l’infidèle, et conspire à déstabiliser l’initial
Et qui tête baissée d’obligeance gardera un œil
Fixé à présent sur la déconfiture de son deuil.
Bouffi de festins les lèvres lippues, le paroissien
Le groin dans l’écuelle et la fourchette au poing
S’interloquera d’être muni là haut par ce praticien
D’une micro ceinture d’astéroïdes d’embonpoint..
L’ouaille qui troquait de dame, comme de chemise
S’encanaillait en draps de soies, d’estampes traduites
En débordement matinal sans rattrapage de conduite
Jouira d’un trou noir de mémoire gratuit à sa guise..
L’orgueilleux servi par trop d’arrogance proclamé
A diner souvent seul, plutôt que mal accompagné
Se verra obliger à partager la table sans blasphémer
Par la venue de sangs froids en veines de poignées.
L’inactif convaincu que la paresse était un loisir
Entretint dans sa paume ce germe par plaisir
Pourra sitôt s’en servir de canne bien en main
Pour retrouver en fidèle bien sur son chemin.
Alors que le mécréant, étendu à ciel ouvert
Bienheureux d’exhiber son corps en pâture
Offrira aux vers lents une deuxième nature
Celle de percer par un champ, un trouvère.
Le 7 décembre 2006.