Grâce à ce comte libéral,
Et à la guerre de Mirande:
Je suis poète et caporal,
O dieux, que ma fortune est grande!
O combien je reçois d’honneur
Des sentinelles que je pose!
Le sentiment de ce bonheur
Fait que jamais je ne repose:
Si je couche sur le pavé,
Je n’en suis que plus tôt levé;
Parmi les troubles de la guerre
Je n’ai point un repos en l’air:
Car mon lit ne saurait branler
Que par un branlement de terre.
Œuvres poétiques
Théophile de Viau