Louise-Victorine Ackermann
Louise-Victorine Ackermann (née Choquet) était une poétesse française.
Louise-Victorine Choquet nait à Paris le 30 novembre 1813 de parents parisiens, mais a passé ses plus jeunes jours dans un environnement plus rural à la campagne près de Montdidier au sud-est d’Amiens.
Sa mère essaye de lui donner une éducation catholique selon les convenances de l’époque, et lui a envoyé en pension à Montdidier où elle a commencé à découvrir la religion et y porte tout d’abord une adhésion fervente, mais son père, voltairien et homme des lettres ouvre l’esprit de la jeune Louise à la littérature. Ce dernier, admirateur enthousiaste des encyclopédistes, lui fait lire Voltaire Platon et Buffon , et l’esprit de ces philosophes a crée le divorce entre Louise Choquet et le catholicisme.
Louise Victorine Ackermann
De retour de pension, ses parents ont découvert son talent poétique et l’ont envoyé en pension à Paris pour poursuivre ses études dans une grande institution dirigée par la mère de l’abbé Saint-Léon Daubrée.
Son tempérament studieux et méditatif la mise à l’écart de ses camarades de classe qui la surnommaient « l’ourson » ; mais elle était la favorite du professeur de littérature Biscarat. Découvrant qu’elle compose des vers, il a guidé ses lectures en lui fournissant les
œuvres des écrivains contemporains comme Victor Hugo, Alfred de Musset, Étienne Pivert de Senancour et Alfred de Vigny. Elle a également découvert les œuvres des poètes anglais, Byron et Shakespeare, et allemands, Goethe et Schiller.
Après trois années de pension, elle retourne chez ses parents où elle a poursuit ses lectures et sa composition en solitaire.
Louise Ackermann
En 1838, à la mort de son père, “le meilleur de pères”, elle part à Berlin pour un an, dans une institution modèle de jeunes filles dirigée par Schubart. Tombée sous le charme de la ville qu’elle décrivait en étant « La ville de mes rêves. À peu d’exceptions près, ses habitants ne vivaient que pour apprendre ou enseigner », elle y passe trois ans à découvrir la vie berlinoise rythmée par les questions philosophiques et littéraires.
De retour en France, à la mort de sa mère, elle rencontre le linguiste français Paul Ackermann qui tombe amoureux d’elle et qu’elle épouse sans réel enthousiasme en 1843. « Je me serais donc passée sans peine de tout amour dans ma vie ; mais rencontrant celui-là, si sincère et si profond, je n’eus pas le courage de le repousser. Je me mariai donc, mais sans entraînement aucun ; je faisais simplement un mariage de convenance morale. »
Ce mariage sera, selon ses propres mots “exquis”, mais bref. Trois ans plus tard, Paul Ackermann décède de maladie à l’âge de 34 ans. Profondément affectée par son veuvage, Louise Ackermann rejoint se sœur préférée à Nice, où elle achète une petite propriété à la
campagne isolée.
Ackermann
Œuvres
En 1855 Louise Ackermann publie Contes, suivi de Contes et poésies en 1862 et de Poésies, premières poésies, poésies philosophiques en 1874. Ses premières publications ne suscitent que peu d’intérêt mais ont retenu l’attention des critiques littéraires.
Sa poésie est marquée par le pessimisme romantique et par un élan de révolte contre la souffrance humaine puisant dans la foi en l’esprit humain et en son indépendance.
Sa brève autobiographie « Ma vie » révèle une pensée lucide, un amour de l’étude et de la solitude, ainsi que le souci de l’humanité. En 1883, elle a donné un recueil de poésie des Pensées d’une solitaires, condensé par ses impressions pessimistes.