Famille et origines
Jean Emile Louis Scutenaire connu seulement sous l’appellation Louis Scutenaire est le fils de Victor Scutenaire et de Louise Liégeois.
C’était un enfant brillant qui, à 5 ans, en 1910, lisait déjà les journaux et autres imprimés. Cette année-là, il fut admis à l’école primaire. En 1916, son instituteur l’encourage à écrire ses premiers poèmes, chose qu’il fit. En grandissant, il devient un élève indiscipliné et fut renvoyé de nombreux établissements. Il a toutefois gardé sa passion pour la lecture et traînait dans la bibliothèque de son père pour lire.
Ses débuts littéraires
Enfant déjà, il aimait lire et a commencé à écrire quelques poèmes. En 1926, il les a envoya à Paul Nougé. Ce dernier, pensant à une farce, se déplaça jusqu’à la rue de la Luzerne pour rencontrer l’auteur de ces textes. C’est ainsi que Scutenaire fit sa connaissance ainsi que celle de Camille Goemans, E. L. T. Mesens, René Magritte et Paul Horreman. Peu de temps après, il fonde « La Société du Mystère » aux côtés de Nougé, Mesens et Lecomte.
A partir de 1928, il collabore avec les entreprises des surréalistes belges et publie dans des revues.
En 1929, il obtient son docteur en droit et essaie d’obtenir une affectation au Congo, mais en vain.
Tout en faisant son travail d’homme de droit, il continue d’écrire en parallèle et publie de nombreuses œuvres. Il collabore également avec les autres surréalistes en signant parfois certains ouvrages et d’autres non.
En 1941, il est recruté en tant que commissaire-adjoint aux finances provinciales et communales. Il occupa ce poste jusqu’en 1970 sans jamais abandonner la littérature.
En 1943, il commence à noter Ses inscriptions. Le premier tome a été publié en 1945 sur les conseils de Paul Eluard, de Raymond Queneau et de Jean Paulhan. Un second volume vint, mais l’éditeur refusa de le publier à cause de quelques réflexions « trop libres » que l’écrivain refusait de supprimer. Gallimard lui a également demandé de supprimer quelques phrases, mais il refusa et la collaboration n’a pas eu lieu.
Il continua à écrire et à collaborer avec diverses revues.
Vie privée et fin de vie
Il épouse Irène Hamoir, le 19 février 1930. Le couple n’a pas eu d’enfant et à sa mort, survenu alors qu’il regardait la télévision, sa femme hérita de tout. Cette dernière légua ensuite les peintures de Scutenaire aux Musées Royaux des beaux-arts de Belgique.