Paris La France et Elsa !
Voilà les mots qui décrivent Louis Aragon. Ce poète de l’amour et de la guerre, cet amoureux de Paris et d’Elsa, ce fils fier de la France est une école littéraire à part entière.
De la trilogie d’Elsa composé du Fou d’Elsa, de la Diane Française, et des Yeux d’Elsa, Louis Aragon immortalise son amour pour sa femme, Elsa Triolet. Cette littéraire russe est à la fois la muse, la femme, la voix intérieure et l’être qui complète Aragon.
Louis Aragon et Elsa
De leurs passions a vu le jour, la plus belle déclaration d’amour qui soit : de ses soupirs loin de son aimée fut
écrit un cantique à Elsa ; d’une beauté si bouleversante que l’on se méprendrait à vouloir séparer la figure de la femme aimée de celle de la Vierge Marie.
C’est la femme mystérieuse, inaccessible et à la fois présente partout pour le sauver de la dérive. Elle est « son empire », son refuge, cette Isis qui ramasserait les morceaux de son âme écorchée par les violences qui le marquèrent lors de « la nuit de mai ».
Elle est l’étoile qui le guide, tel l’astre qui a montré aux rois mages l’emplacement du berceau de Jésus Christ ; pour se retrouver, il a besoin de l’ombre d’Elsa afin d’oublier les corps éparpillée sur le pont de « Cé ».
Elsa est les yeux d’Elsa sont la seule alternative aux « rives que les naufrageurs enflammèrent», lorsque les allemands ont débarqué en 1940.
De cette femme hors du commun qui l’encourageait à prendre la voie de l’engagement, à militer en faveur du parti communiste, à clamer haut et fort sa haine de la violence et son mépris de la guerre ; Aragon fait un personnage
littéraire à part entière. En effet, « aucun mot n’est trop beau quand c’est pour elle », puisque son Elsa est plus radieuse que l’Andromaque d’Hector ou la Chimène du Cid.
A l’image idéalisée de la femme aimée, fait échos, l’autre grand amour d’Aragon : Paris. Cette capitale des lumières, du rêve, volée et souillée par les mains allemandes qui n’en respectent pas la majesté et l’ultime perfection.
Son Paris avec «les Halles, l’Opéra, la Concorde et le Louvre » a fait l’objet d’une célèbre confession intime, dans le poème « la nuit d’exil » où Louis Aragon témoigne de cet affreux sentiment d’être éloigné du cœur de la France, et du cœur de son vision poésie.
On ne peut oublier son sa célèbre affirmation « il ne m’est Paris que d’Elsa ». Louis Aragon ne serait pas entier, vivant, sans ces deux entités qui alimententson art mais aussi, lui donnent la force de résister en présentant la poésie, l’amour, l’espoir comme une arme face aux atrocités de la guerre.
Avec une poésie époustouflante, reflet d’une âme tourmentée par les visions horrifiantes du front de bataille,
cet ancien combattant sera à jamais le grand amoureux de la France et le protecteur de sa majesté. D’un manque presque invivable de ce « paradis lointain » qu’est Paris, sont nés des vers à jamais dans la mémoire du
siècle passé qui hissent Louis Aragon dans le palmarès des génies de son temps et de toute l’épopée de la littérature française et mondiale. Il a inspiré de nombreux artistes notamment feu, Mahmoud Darouich qui est
considéré souvent comme l’Aragon arabe.
Que c’est beau l’amour !!!!!!!