L’on est pris dans la stupeur des soirées d’enfance, comme dans de la glu et l’on se noie au milieu du brouillard, après quelque repas, en face d’une assiette décorée de houx, étrangement vide, où traînent encore des plaques de potage. Puis viendra le temps des berceaux, et l’on meurt étouffé dans les langes, suffoquant de petitesse et de rage.
Le Procès-verbal, J.M.G. Le Clézio, aux éditions Gallimard, collection Le Chemin 1963, p. 247
Jean-Marie Gustave Le Clézio. Une citation sur la peur