L’incandescence d’une mère

Dans  Poésie Pierre Raoux
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Une chaleur aux portées chatoyantes crépite
Dans l’âtre ou brûlent les bûches d’essences
Sous le regard éteint d’une vieille décrépite
Là voilà passée feu la bienveillante Florence.
Son décès la surprise par un jeu de balance
D’un siège à bascule de bien belle apparence

 


Ce rocking-chair dépouillé de sa contenance
Et se meurs d’ennui, ainsi figé d’assurance
L’âgée a cédée au repos sans aucune souffrance
Dans ce trépas voulu par chacun d’entre nous
Sans le moindre faux pas vers l’agonie déchéance
Dispensée par Dieu, de l’implorer à genoux
Qui sait aujourd’hui si elle ne vit pas encore
Si le seigneur lui prête vie, sans habit sans corps
Mais étrangement avec des yeux de prunelles
Au regard aussi profond que l’espace éternel
Alors sa petite flamme qui brillait dans ses yeux
Flamboie mais toujours avec un rien de sacré
Comme si l’étincelle avait ceci de merveilleux
Perpétuer l’existence pour cette mère consacrée.

  2 juillet 2006    

 



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