Une pomme descendue
De son village natal
Se logea au milieu de l’herbage
Elle était détendue
Et se cachait du chacal
Et attendait son voyage
Passa un mouton
La regarda triste et peiné
La trouvant pétillante de joie
Lui dit enchaîne ta passion
Tout crée en sa destinée
Doit vivre, souffrir, mourir, c’est la loi
Elle voyagea dans une corbeille
On l’emmena là- bas au loin
Contente elle jouissait à merveille
Dans le ventre d’un roi elle finira demain
La corbeille lui dit pour moi c’est pareil
Toujours heureuse quel que soit la main
Dans une autre corbeille elle attendait
Que s’approcha d’elle une main douce
Elle vit le couteau qui scintillait
Dans une main rugueuse pleine de mousse
Et en deux elle fut coupée
Elle sentit sa vie qui disait pouce
Elle présenta aux yeux du mangeur
Les dégâts causés en sen sein par le ver
Comme un véritable rongeur
Il a creusé des tunnels comme sous terre
Il a bouffé à la pomme tout son cœur
Elle ignorait tout de cette maladie qui l’enserre
Le ver eut peur du couteau
Il se recroquevilla dans une chambrette
Il était tranquille dans son château
Il était caché et il vivait en maître
Pour lui aussi s’est présenté le bateau
Il va mourir et ne plus paraître
La pomme vivant ses dernières heures
Se souvint des dires du mouton qui passait
Elle se dit cachant ses pleurs
Chacun des crées en lui un ver vivait
Quelle que soit sa passion ou sa fureur
Il doit être certain qu’il partirait